Écoutez l’épisode du podcast « Communiquer ça se cultive »
En décembre 2024, un rapport confidentiel a été remis aux plus hautes sphères de l’État. Son titre : « Contribution et régulation de la publicité pour une consommation plus durable ».
Sa particularité ? Il n’a jamais été officiellement publié.
S’il circule aujourd’hui, c’est grâce à une fuite.
Ce rapport, coécrit par des haut-e-s fonctionnaires issu-e-s de trois inspections générales (Finances, Environnement, Affaires culturelles), dresse un constat sans appel :
➡️ La communication commerciale – publicité, marketing d’influence, sponsoring, RP – reste sous-exploitée dans la lutte pour la transition écologique.
➡️ Pire : elle continue de valoriser des produits non durables, parfois nocifs pour la santé, malgré une influence démontrée sur les comportements.
➡️ Enfin, l’autorégulation actuelle (assurée par l’ARPP) est jugée trop faible face aux enjeux.
🔎 Le rapport propose une feuille de route claire, articulée autour de 3 axes :
- Équilibrer les règles entre médias traditionnels et plateformes numériques.
- Refondre les outils d’autorégulation sans tomber dans l’inflation législative.
- Introduire progressivement des restrictions ciblées pour réduire la pression publicitaire globale.
Un plan pragmatique, ambitieux… mais resté dans l’ombre.
Pourquoi ce silence ?
Les tensions sur la question écologique traversent le camp présidentiel, du déni à la prise de conscience. Ce contexte politique expliquerait que ce rapport, bien qu’initié par Gabriel Attal, soit resté dans les tiroirs.
👉 Ce cas interroge sur notre capacité collective à faire de la communication un levier de transition, plutôt qu’un moteur de surconsommation.
🎧 Écouter la version audio de cette chronique dans le nouvel épisode du podcast « Communiquer ça se cultive ».
Et vous ?
Avez-vous déjà vu des publicités vous paraissant en contradiction totale avec les discours écologiques ambiants ?
Que penser de la mise aux oubliettes de ce rapport ?