Google est-il en train de se « merdifier » ?

C’est la question que je pose dans le nouvel épisode de mon podcast « Communiquer ça se cultive » ⤵
🎧 Écouter l’épisode ici

Aujourd’hui, Google est pris en étau.
D’un côté, la justice américaine : le Department of Justice lui reproche de maintenir un monopole illégal, en imposant son moteur de recherche comme solution par défaut sur des millions de terminaux.
De l’autre, la Commission européenne, qui l’accuse de favoriser abusivement ses propres services au détriment de la concurrence.

Les sanctions envisagées ?
– Cession de Chrome ou de sa plateforme publicitaire AdX
– Fin des accords d’exclusivité
– Partage obligatoire de certaines données

Et pourtant, Google continue d’avancer :
– Rachat de la startup Wiz pour 32 milliards de dollars, pour renforcer sa présence dans le cloud sécurisé.
– Revirement sur les cookies tiers, pourtant promis à la disparition.


C’est là qu’intervient le concept de « merdification » (ou enshittification), proposé par l’auteur Cory Doctorow.
Il décrit une logique en 3 phases qui semble tristement familière :

  1. Séduire les utilisateurs : interface fluide, recommandations pertinentes.
  2. Monétiser l’attention : pub invasive, visibilité payante.
  3. Maximiser la valeur actionnariale : qualité en chute libre, utilisateurs captifs.

Pour Google, en sommes-nous à la phase 3 ?
Je vous laisse réfléchir.


Au fond, ces procès ne concernent pas seulement des pratiques commerciales.
Google n’organise pas simplement l’information : il organise ce qui devient visible de nos sociétés.
Reprendre la main sur Google, c’est reprendre la main sur nos représentations numériques du monde.

📌 Pour aller plus loin, j’en parle dans l’épisode complet :
🎧 Écouter ici

Et vous, pensez-vous que la régulation des plateformes comme Google est encore possible ?

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